La fabrication de la kora

Ayant étudié pendant des années en arts visuels, c’est tout naturellement que je me suis lancée dans l’apprentissage de sa facture.

Au fil des années j’ai acquis une certaine expertise qui me permet de dire aujourd’hui et en toute humilité que mes koras sont de grande qualité. Des griots et des musiciens professionnels à travers le monde utilisent actuellement mes koras sur scène, en studio et en tournée.

Après maintes expérimentations, j’ai réussie à trouver un équilibre entre une sonorité puissante, chaude et profonde, un instrument léger et un esthétisme harmonieux. Par soucie de préserver les forêts d’Afrique, j’utilise désormais du bois canadien pour fabriquer tous mes instruments.

La kora est constituée d’une demi-calebasse évidée sur laquelle est tendue une peau de vache spécialement traitée. Une « traverse » et deux « support de mains » sont glissés sous la peau encore mouillée, peau que l’on perce pour les laisser sortir. Lorsque la peau est sèche, elle est maintenue sur la calebasse par des clous de tapissier en suivant des motifs d’ornementations. L’excédent de la peau est ensuite découpée, puis on perce un trou dans la calebasse en guise d’ouïe. 

Une fois terminée, la caisse de résonance est traversée par un long manche sur lequel viennent se fixer, 21-22 ou 23 cordes en nylon. Au bas de ce manche, une pièce en fer accueille un cordier sur lequel se rattache la base des cordes, facilitant leur remplacement au besoin. 

Les cordes de la kora passent par un grand chevalet encastré dans une petite table d’harmonie en bois maintenu sur la peau par la pression des cordes, permettant de diffuser le son à travers la calebasse.